Mon entretien avec le Dalaï Lama

Raghavan Iyer – Etats-Unis

[Publié dans le pamphlet: LONDON, EAST AND WEST LTD., conférence donnée à Londres en, 1961.]

Je dois vous prévenir tout de suite que je propose de vous parler cet après-midi, non en tant qu'ancien président de la Société Oxford Union, ni en tant que professeur d'université. Je renonce à ce rôle et je vous parle comme un chercheur et un pèlerin, parce que c'est de cette manière que je suis allé à la rencontre du Dalaï Lama. C'est l'unique justification, pour moi, d'essayer de vous raconter ce qu'il a dit pendant cet entretien mémorable et émouvant qu'il m'a gracieusement accordé en Mars dernier, juste un an après son exil du Tibet vers l'Inde. Je sens que je dois partager mes souvenirs avec vous de ce qu'il a dit, particulièrement à propos de ses sentiments propres envers ce pays. Il considère l'Angleterre comme une force du bien dans le monde actuel, comme jouant un rôle unique en Occident. Il a dit que Londres était le centre éthique et spirituel de l'Europe, et quand je lui ai demandé si beaucoup d'âmes sages avaient commencé à s'incarner dans ce pays, il a acquiescé. Il a même dit que le gouvernement de ce pays était plus conscient de la position du Tibet que peut-être aucun autre pays en Occident. Par conséquent, je sens que mon devoir est de raconter à cette sympathique audience, aussi précisément que possible, les réponses que le Dalaï Lama a fourni à un certain nombre de questions que je lui ai posées.

Éditorial : Une poignée de pensées diverses sur la Liberté

Jan Nicolaas Kind – Brésil

Pensée n°1

Je me souviens très bien, au début des années 1950, quand j'étais un enfant de 5 ou 6 ans, comment ma chère mère me prenait la main et la maintenait fermement pour traverser les rues encombrées par la circulation dans le centre d'Amsterdam. C'est le genre de chose que l'on ressent en tant qu'enfant, que votre maman veut prendre soin de vous dans une situation particulièrement dangereuse. J'avais adopté instinctivement cette pression sur la main, mais il y avait une rue spéciale près de la Place Royale et du Parc Dam, nommée Raadhuisstraat (en français la Rue de la Mairie) où, quand nous allions pour la traverser, la pression augmentait au point de devenir pratiquement intolérable. Quelques années plus tard, je devais avoir entre 7 et 8 ans, après avoir demandé de nombreuses fois pourquoi la pression semblait toujours augmenter sur cette rue particulière, elle prit le temps - et elle eu le courage - de me dire pourquoi.

Mini-entretien Shikhar Agnihotri

The Society MI 8 Shikhar

1. Quel est votre nom, d’où venez-vous, et depuis combien de temps êtes-vous membre de la ST ?

Je m'appelle Shikhar Agnihotri. Je vis à Lucknow, en Inde, une ville qui peut sembler familière à beaucoup de membres de la ST dans le monde car le Dr. I.K. Taimni, éminent théosophe, est originaire de cette ville. Je suis devenu membre de la ST en 2008.

A la Lumière de la Théosophie

 

Theosophy In the Light of Theosophy 2

[Cet article est paru dans le numéro d'Octobre 2018 de The Theosophical Movement. Pour voir plus d'articles publiés dans cet excellent magazine, cliquer sur ce lien: http://www.ultindia.org/previous_issues.html ]

Quand vous regardez votre reflet dans le miroir, vous êtes conscient de qui vous regarde. Le sens du soi est indubitable. La conscience de soi est l'un des plus grands mystères de l'esprit. Comment a-t-elle débuté, et dans quel but ? Au-delà des êtres humains, il y a quelques animaux qui se reconnaissent dans un miroir. La conscience de soi a peut-être émergé chez les animaux les plus développés, équipés des plus gros cerveaux. Si c'est le cas, alors elle représente le sommet de la complexité mentale - la forme de conscience la plus élevée. Cependant, même si la capacité de se reconnaître dans un miroir est considérée généralement comme un indicateur de la conscience de soi, cette idée est contestée. Par exemple, les psychologues du développement argumentent que cela n'est pas obligatoirement révélateur d'une conscience de soi qui s'étende au-delà d'ici et de maintenant.

" Beaucoup de psychologues et d'anthropologues affirment qu'il existe une hiérarchie de la conscience qui correspond à l'augmentation de la complexité du cerveau." Les animaux doués d'une système nerveux simple et qui font l'expérience de sensations brutes sont considérés comme étant à la base de la hiérarchie. Peu d'esprits sont suffisamment développés pour pouvoir expérimenter le monde différemment - par le biais d'une loupe introspective, et même ceux-ci ont un sens limité du soi. "On ne trouve des esprits capables de construire une vie entière peuplée d'expériences centrées sur le concept abstrait de 'soi' qu'au sommet de la complexité mentale - ce sont les élites. Cette différence en taille et complexité des cerveaux a dû être basée sur les besoins évolutionnaires variés que l'animal a dû résoudre pour survivre.... Il semble qu'il y ait eu une exigence particulière qui a amené l'évolution de cerveaux complexes et qui aurait pu aussi créer les conditions pour l'émergence de la conscience de soi. Ce défi a quelque chose à voir avec les esprits des autres - qu'ils soient des proies, des concurrents ou bien d'autres membres du même groupe social." Pour y arriver, le cerveau a besoin d'évoluer depuis expérimenter simplement des sensations jusqu'à devenir leur observateur.

La conscience de soi est peut-être, apparemment, une phénomène complexe qui émerge du cerveau. L'esprit peut collecter l'écho des milliards de neurones qui communiquent ensemble au travers de signaux électriques. Les signaux circulent en suivant différents réseaux de connexions, mais quelques trajets sont bien tracés. Chez les humains, les connexions prédominantes semblent être celles utilisées pour observer les autres esprits - ce sont les mêmes connections utilisées pour nous observer nous-mêmes. Ce qui en émerge est un comportement qui semble constant. Pour vous, c'est votre sens du soi. Par conséquent, notre cerveau fait apparaître le sens de soi. Sofia Deleniev, étudiante en thèse à l'Université d'Oxford, a écrit que la conscience de soi n'est pas l'apogée de la conscience, que c'est juste un produit dérivé, accidentel, de l'évolution, et un produit de l'imagination de nos esprits (New Scientist, 8 Septembre 2018).

Editorial - L’Avidité est une maladie

Jan Nicolaas Kind – Brésil

La plus détestable des maladies de ce monde aujourd’hui est l’avidité. Le virus de l’avidité a complètement infecté nos comportements, et, plus grave, notre façon de penser.

L’avidité a influencé nos manières d’interagir avec les autres, avec l’environnement, la politique, l’éducation, la religion, nos comportements sexuels. Les humains sont même prêts à partir en guerre à cause de l’avidité ; cela a fait de nous des terriens corrompus.

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Dans la plupart des dictionnaires, l’avidité est définie comme : un désir intense et égoïste pour quelque chose, plus particulièrement pour une bonne santé, du pouvoir, de la nourriture, ou d’autres possessions .

J’ai trouve, sur un site web qui ne mentionne pas le nom de l’auteur, la citation suivante :

« L’argent et l’avidité sont des forces puissantes qui deviennent des influences corruptrices sur les gens et leur environnement. Comme l’argent est synonyme de pouvoir, les gens riches sont considérés comme ayant plus de pouvoir, leur donnant ainsi une forme d’autorité sur les pauvres. Cela crée une séparation dans les différentes couches socio-économiques, qui, au bout du compte, génère des inégalités dans la communauté. A cause de ceci, l’avidité entre en jeu, causant le chaos quand le fait, pour une personne, d’obtenir ce qu’il veut, engendre la violence. La corruption apparaît comme le résultat de ceux qui, ayant une plus grande autorité, sont capables d’abuser de leur pouvoir et de s’en tirer. »

L’avidité est l’un des sept défauts de base ou trait de caractère négatif de la personnalité. Nous possédons tous ce potentiel, ces tendances pour l’avidité, mais, chez certaines personnes qui ont particulièrement peur de manquer de quoi que ce soit – privation – l’avidité peut devenir une obsession.

Mini-entretien Bruno Carlucci

The Society MI 10 Bruno

1. Quel est votre nom, d’où venez-vous, et depuis combien de temps êtes-vous membre de la ST ?

Je m’appelle Bruno Carlucci, et je viens de Brasilia, au Brésil. Je vis actuellement entre Sao Paulo et Brasilia. Je ne suis officiellement membre de la ST que depuis 2016. Mais je me vois comme un collaborateur plutôt qu’un membre au sens d’être rattaché à une institution. J’étudie la Théosophie depuis 2005, et j’ai aussi été membre d’autres petits groupes focalisés sur l’étude et les pratiques du Bouddhisme Mahayana, ainsi que du Gnosticisme Chrétien primitif, tout en prenant en compte les contributions de la littérature théosophique dans l’étude de ces traditions.

Les Dimensions de la Spiritualité Intérieure – Ouvrages d’art

Kate Blalack - Etats-Unis


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L’artiste

Kate est une merveilleuse jeune femme de l’Oklahoma, qui, pendant quelques années, a contribué aux publications de Theosophy Forward, comme compositrice et assistante éditrice. Elle est très talentueuse et créative et nous avons la chance qu’elle accepte de mettre à disposition quelques unes de ses œuvres pour nos lecteurs, dans ce numéro et les suivants.

Elle travaille avec le royaume des élémentaux, ce qui devrait sembler familier aux les théosophes. Toutes ses créations sont des impressions surréalistes de son dialogue avec les mondes de l’astral. Depuis très jeune, elle a été fascinée par les franges extérieures de la réalité, les endroits où le rêve, l’imagination et la vision se mêlent. Si ses créations peuvent hanter certains lecteurs, ce n’est que parce qu’elle force la personne à se confronter avec la magie très profonde et puissante de leur propre esprit. Elle s’efforce de rendre visuel l’invisible (i.e. l’occulte) dans la vie de tous les jours. Les tableaux sont accompagnés d’explication par Kate.